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publié le : 06-06-2019
Plus il y a de candidatures sur une offre d’emploi, plus le recrutement sera express. Une bonne nouvelle en apparence mais qui ne vous laissera que peu de marge de négociation sur le salaire.
Que vous postuliez un job de data scientist ou de chef de produit, la difficulté ne sera pas la même. Parce que des secteurs d’activité ou des métiers sont en tension, certaines offres d’emploi cherchent désespérément des candidats.
D’après une étude de l’Association pour l'emploi des cadres (Apec) publiée le mois dernier, le nombre de candidatures sur une offre d’emploi a eu tendance à augmenter sur l’année 2018. L’Apec s’appuie sur les annonces parues à destination des cadres sur son site. Résultat : le nombre moyen de candidatures par offre est passé de 29 au premier trimestre 2018 pour grimper à 33 lors du troisième trimestre.
Est-ce un signe de l’essoufflement du marché de l’emploi ?
Ce dernier a été très dynamique ces dernières années et l’augmentation des offres d’emploi s’était traduit par une baisse importante du nombre de postulants par offre.
Dans le détail, c’est sur des postes en marketing/commercial et dans les services techniques (achats, maintenance, qualité, etc.) que les candidats se bousculent. Le nombre moyen de candidatures augmente respectivement à 42 et 37 postulants en moyenne par offre, soit 4 et 7 de plus qu’un an auparavant.
Moins de candidats donc plus de temps pour recruter !
La tendance au recul des candidatures se poursuit en revanche en communication/création (de 69 à 50), ressources humaines (45 soit 5 de moins) et en études-R&D (23 soit 5 de moins). Les offres en informatique, qui attirent le plus faible nombre de candidats, se situent juste derrière celles en santé-social-culture (respectivement 23 et 20 candidatures en moyenne), à égalité avec les offres en études-R&D. Sur ces métiers en tension, peu de profils adaptés et les plus brillants sont arrachés par la concurrence. Conséquence : le temps de recrutement s’allonge. Trois à six mois après la parution de l’offre d’emploi, les recrutements connaissent une baisse significative du taux de finalisation entre 2017 et 2018. Avec 69 % des postes pourvus en trois à six mois, soit 9 points de moins qu’il y a un an, les offres en santé-social-culture affichent le recul le plus marqué. En études-R&D, 63 % des recrutements sont finalisés dans ces délais, soit 5 points de moins qu’il y a un an.
77% des recrutements en informatique sont jugés difficiles par les recruteurs (+9 points par rapport à un an plus tôt) et 67% en recherche et développement. Ces chiffres reflètent les difficultés des entreprises à recruter dans les secteurs en tensions, mais sont une bonne nouvelle pour les candidats ! Le marché de l’emploi répondant à la règle de l’offre et la demande, la rareté de ces profils se traduit par des salaires très attractifs.