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publié le : 17-03-2023
Arthur Bonnet est une enseigne française spécialisée dans la cuisine et l'aménagement intérieur. Fondée il y a 94 ans, c'est désormais un réseau national proposant des prestations sur mesure de haute qualité. Avec le cuisiniste Arthur Bonnet, vous êtes assuré de la provenance de votre cuisine : il a été le premier fabricant de cuisines aménagées à obtenir le label Origine France Garantie en 2012.
July Lafay, qui dirige plusieurs magasins franchisés du réseau, nous en dit plus sur son métier et la thématique du recrutement.
Pour commencer, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste tout d'abord à aménager l'intérieur, mais aussi à accueillir les clients et à comprendre leurs besoins et leurs envies. Il s'agit de leur proposer un plan répondant au mieux à leurs besoins et à leur budget dans un délai imparti. Il y a donc une grande partie de conception technique, mais cela nécessite également une très bonne écoute.
Nous sommes de véritables cuisinistes, et il y a une réelle différence entre un vendeur et un cuisiniste.
Nous prenons en charge le projet de bout en bout. Nous recevons le client, concevons le plan, passons commande en usine et sommes présents lors de la réception du chantier. Jusqu'au bout, notre client n'a qu'un seul interlocuteur. C'est là que se trouve la différence entre le haut de gamme et le reste.
Quelle est votre formation initiale et quel parcours vous a amené à ce métier ?
J'ai suivi une école qui n'existe plus. Deux ans après mon bac, j'y ai appris tout ce qui concerne la cuisine et la salle de bains dans son ensemble, ainsi que la connaissance des matériaux et des implantations, avec toutes les contraintes que cela peut impliquer. C'était une excellente école, car elle permettait d'apprendre véritablement le métier de concepteur-vendeur dans l'habitat. Depuis, tous les diplômés de mon école ont leur propre magasin.
Malheureusement, elle n'existe plus et les jeunes diplômés sont désormais plutôt des architectes d'intérieur. De nos jours, nous sommes donc obligés de recruter des décorateurs ou des architectes d'intérieur ayant les bases requises, qui ressemblent le plus possible à ce que nous faisons. Il ne faut pas grand-chose pour les former à notre métier.
En 2005, j'ai repris le magasin de mon patron. Je l'ai développé puis j'ai ouvert un magasin à Chantilly. Ensuite je l'ai revendu, car il était un peu loin, puis j'ai repris celui de Cormeilles.
J'ai donc deux magasins et mon mari en a deux également. L'année dernière, nous avons "fusionné professionnellement" et avons ouvert ensemble un cinquième magasin à Arcachon.
Aujourd'hui, je gère à distance les magasins de Paris avec des responsables dans chaque magasin. Ils gèrent les commerciaux et les assistantes commerciales. Pour ma part, je m'occupe de la gestion de personnel et de la partie administrative, mais je ne peux pas m'empêcher de prendre quelques clients sur le bassin d'Arcachon
Qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre travail au quotidien et ce qui vous anime le plus ?
Je crois que ce que j'aime le plus dans mon travail, c'est la découverte du client.
C'est ce que je préfère quand on commence à échanger des idées, à faire rêver le client, à créer des palettes de matières et à voir que cela commence à prendre forme sur le papier.
J'adore prendre une feuille blanche et commencer à tracer en fonction du cahier des charges et des plans. Même si nous finissons par utiliser l'ordinateur, car c'est pratique et cela facilite les calculs, je continue à tracer un peu à la main au début. Cela laisse libre cours à la créativité et à l'expression. J'aime cet aspect « on gomme et on recommence ».
Bien sûr, nous ne pouvons pas oublier la partie « vente », qui arrive inévitablement à un moment donné, car il faut aussi parler d'argent, mais ce n'est pas nécessairement ce que je préfère. Si nous avons bien préparé en amont et que nous avons effectué une bonne découverte, un budget bien étudié reste une formalité. Cela nous permet également de réorienter le client vers d'autres marques en fonction de son budget. Il est important de le faire dès le début pour ne pas perdre de temps.
Quels sont les postes pour lesquels vous recrutez en général ?
Nous avons des secrétaires et des assistantes commerciales, mais nous n'avons pas beaucoup de « turn-over » sur ces postes. En effet, nos postes d’assistantes comptables ou commerciaux ne « bougent » pas trop. La rotation va plus concerner les vendeurs, même si la dernière était là depuis 15 ans.
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Quelles sont vos difficultés en matière de recrutement en général ?
En fait, nous ne savons pas par où commencer lorsque nous publions une annonce en ligne. Nous recevons des CV, mais la plupart des profils ne correspondent pas à nos critères et à nos besoins.
Il faut avoir un petit côté artistique lorsque l'on fait de la création. Mais ce que nous voulons également savoir lorsque nous recrutons, c'est si la personne a la fibre de la vente.
Il faut être un peu malin, ne serait-ce que pour bien conseiller et mener la vente à terme. Sinon, cela peut devenir très compliqué. Nous ne faisons pas de plans pour le plaisir de le faire, il faut quand même réussir à finaliser une vente derrière.
De plus, comme il n'y a plus de formation, il n'y a plus de renouvellement. Et il y a peu de mouvement dans ce secteur où tout le monde se connaît. Pourtant, nous nous rendons compte que les écoles d'architectes d'intérieur ont poussé comme des champignons au cours des cinq dernières années.
Cependant, la plupart des diplômés méconnaissent notre métier ou ne savent pas vraiment qu'il existe, bien que cela corresponde à ce qu'ils veulent faire en sortant de l'école. Je leur dis souvent que la cuisine et la salle de bain sont les deux plus gros chantiers de la maison. Il y a tous les corps de métier dans ces pièces. Donc, lorsque vous savez faire cela, faire une chambre ou un salon est facile.
C'est à nous de nous faire connaître, mais il est difficile d'aller taper aux portes des écoles. Le manque de temps est surtout un problème.
Alors, que pouvez-vous attendre d'un cabinet de recrutement lorsque vous faites appel à eux ?
En travaillant à distance, j'ai eu beaucoup de difficultés à recruter. Il faut savoir où placer l'annonce pour toucher un plus grand nombre de personnes.
En outre, j'ai toujours tendance à voir les gens sous leur meilleur jour et j'ai du mal à me faire un jugement objectif. Pour moi, c'est vraiment un métier à part entière. Par exemple, savoir que nous sommes compatibles à 70 ou 80 % est vraiment précieux lorsque nous recrutons quelqu'un.
Il en va de même pour la présélection : Sonia, par exemple, sait poser des questions que je n'oserais pas poser. Les recruteurs sont plus percutants dans les questions qu'ils posent aux candidats. Moi, je me fie un peu trop aux sourires ou à l'apparence.
J'ai compris que les pré-qualifications se passent au téléphone au départ. Sonia a reçu une soixantaine de CV et, avec ce processus, il y aura finalement deux entretiens. Moi, je ne sais pas faire ça, c'est clair. Dans mon métier, nous gérons tellement de choses.
Pour le recrutement, je ne voulais plus me tromper, ne plus perdre de temps et d'argent. C'est pourquoi j'ai fait appel à des professionnels tels que le cabinet de recrutement Paris.
Par exemple, Prisca (ndlr : recrutée grâce à Work&You) part quatre semaines en formation. Donc, la formation plus le coût d'un recrutement, ce n'est pas anodin. Il faut quelqu'un de motivé et qui a envie de rester au moins quelques années avec nous.
Quelle expérience avez-vous eue avec l'accompagnement de Work&You en termes d'accompagnement des consultants ?
J'ai été accompagné par Sonia. Nous faisions un point tous les mercredis à une date fixe, c'était vraiment très sympa. Lorsqu'elle me faisait un retour sur un candidat, je pouvais lui demander de vérifier « ceci, cela ». Elle posait des questions sur des choses qui ne semblaient pas évidentes à dire pour moi.
Par exemple, j'aime bien savoir si les gens sont stables dans leur vie, car c'est important en soi. Si c'est difficile pour moi de le savoir, elle peut y arriver grâce à des clés que je ne maîtrise pas.
En outre, je les ai trouvées vraiment proches (Sonia et Nathalie). Elles m'ont rappelé un mois après l'embauche pour savoir si tout allait bien. Il en va de même pour Prisca, pour savoir si elle se sentait bien dans l'entreprise.
Elles ne se contentent pas de s'occuper des intérêts du client uniquement, mais aussi des personnes qu'elles ont mises en place. Je trouve ça vraiment bien.
C'est une expérience qui s'est révélée totalement positive, et je les ai d'ailleurs recommandées à d'autres entreprises Arthur Bonnet qui ont du mal à recruter.
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